Lotto-Bronzage

Lotto

Dans la vie, y’a un paquet d’affaires qui sont juste « too much ». Les civics d’artistes avec des bancs de parc sur le coffre arrière pis des bodykits darth-vader, les « pipés » avec des t-shirts moulants roses trop petits, les gurdas avec 4 pouces de fond de teint pis une piste d’atterrissage d’avion de rouge à lèvres ou l’mononc’ en grosse corvette/p’tite quéquette aux prises avec le syndrôme du démon du midi.

BancParc

Bin on dirait qu’ils se sont rencontrés pis ont fait de ces phénomènes-là des subalternes à un standard encore plus élevé de la médiocrité américano-occidentale de notre belle société d’pourris modernes qui cherchent toujours à prouver que l’herbe est donc plus verte chez nous que chez le voisin tout en étant en combat quotidien avec l’horloge naturelle de nos physionomies victimes de notre ami l’soleil et de son allié, le temps.

4pouces

Comme si leurs photos de « pix de chicks dans l’mirroir » avaient transposé leurs manque de « likes » dans la réalité de tous les jours, bon nombre « d’attention-whores » cherchent à gagner à la lotto-bronzage pour avoir le plus de paires d’yeux collés à leur lotion encore fraîchement appliquée. Eille la citrouille, c’est laite en taaa d’te voir la face jaune-orange au carrefour laval dans ton canada goose quand y fait -20 dehors en plein hiver! Pire encore quand tu l’enlèves ton coat pis qu’on te voit le cou tout blanc affichant avec honte qu’il détonne d’au moins 3 mois d’arriérage avec les 6 pouces au dessus de lui. Je lance des fleurs à ceux qui ont dépensé 45$ de salon de bronzage la semaine précédante pour ainsi fourrer l’destin, espérant que les pétales resteront pas dans leur face encore toute collante. Mais attention, le pot s’en vient…

Pot

Ça te sert à quoi de courir après le cancer, quand tu passes ton été à te couvrir de crème solaire pour pas l’pogner? À être beau(belle)? Je te mets une belle étampe « FAIL » dans l’front mon ami(e). Tu es laid(e). À part au Fuzzy pis au Nautilus, tout le monde s’en crisse que t’aies l’air d’un mois de juillet sur deux pattes. En fait non, t’es dérangeant(e). Spécialement pour ma part parce que t’as rien d’authentique. Du moins en apparence, pardonne-moi. Une vraie bête de foire. T’es comme un chien dans un jeu de quilles. Un caillot dans la pinte de lait. Le bout de saucisse que tu recraches après t’être étouffé d’une bonne blague durant l’souper. L’incongru, l’intrus, l’indésirable. Le rejet d’une troupe de crétins qui combat pour son moment de gloire quand il commande sa salade au McDo parmi les gens « normaux » qui y sont allés banalement pour se péter un gros big-mac bin gras. Tu fittes pu dans l’décor, pis c’est par choix. Tu t’es apposé l’étiquette d’un échantillon-type qui fait qu’on a juste envie de te laisser sur les tablettes parce que t’as l’air usé d’toi-même. Pis après tu chiales qu’on te juge.

Dog

Par chez nous, la nature c’est beau. Ça a ses défauts, mais c’est bin correct comme c’est. Certes des fois c’est pénible, mais on fini par passer à travers. Les défauts c’est même ça qui rend le naturel « beau » des fois. J’préfère de loin une belle p’tite madame avec le teint pâle pis les pomettes naturellement roses par temps frais qu’une catin en cavale avec son kit a 5000$ pis sa face de courge au collagène citrouillé. Fait que mets donc en valeur c’que t’as, plutôt que c’que t’as pas, c’que t’as perdu ou même c’que tu voudrais. Pis pousse mais pousse égal. On aimerait tous ça gagner à la lotto, faire la manchette pis se la péter dans les bars pis les grands restos, mais ça remplirait nos vies de ce qu’on est pas réellement. En attendant là… sois donc créatif avec c’que t’as de plus beau; TOI.

TOI

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